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Orléans Roller Derby, "une ligue qui a du chien"

Photo du rédacteur: La Nouvelle OrléanaiseLa Nouvelle Orléanaise

J'ai fait connaissance avec l'association sportive Orléans Roller Derby l'été dernier, lors du festival Made by Women organisé par Le Ponton – la célèbre guinguette orléanaise qui vous régale de hot dogs et de musique chaque été (cf article).

Originaire des États-Unis, le Roller Derby est un sport de contact majoritairement féminin pratiqué sur des patins à roulettes quads (patins traditionnels). Apparu dans l'Hexagone en 2009, il compte aujourd'hui un peu plus de 4500 licenciés au sein de La Fédération Française de Roller et de Skateboard. Pour comprendre les règles de ce sport en vidéo, cliquez ici.

Orléans peut se targuer d'avoir vu naitre en 2011 la première ligue de la région Centre Val-de-Loire avec, d'un côté, une équipe évoluant dans la meilleure division française : Les Simones (équipe A), et, de l'autre, une équipe inscrite en compétition, niveau N2, avec une pratique loisir : Les Simones de B (équipe B). En tout, c'est une soixantaine de personnes qui font vivre l'association.

Lors du festival Made by Women, quelques membres de l'équipe des Simones tenaient un stand afin de promouvoir leur sport et ses valeurs, à savoir le dépassement de soi, la combativité et aussi le fair-play, la bienveillance et l'inclusion.

Curieuse de découvrir cette équipe orléanaise et ce sport, je suis allée soutenir Les Simones de B lors du Championnat de France de Roller Derby N21 qui se tenait au gymnase Jacques Cosson, à la Source, en novembre dernier.

Cette première expérience m'a donné envie d'aller encourager l'équipe A les 10 et 11 février prochains au Palais des Sports d'Orléans. En effet, le complexe sportif accueillera les huit meilleures équipes françaises pour la première étape du Championnat de France Élite de Roller Derby ! Les dix matchs prévus seront entrecoupés d'animations (personnellement, j'ai très envie d'assister à celle de l'équipe de pom-pom boys : les Pêche pêche boys, ou bien encore à celle de l'association de danse OP45). Pour prendre votre billet, cliquez ici.

Le 4 février, je me suis rendue à une session d'entrainement des Simones (équipe A). Émilie, qui est à la fois la présidente et la coach de l'équipe, ainsi que des joueuses, ont accepté de répondre à mes questions.

Les Simones (équipe A), et les Simones de B (équipe B)


LNO : Pourriez-vous me dire qui a été à l'initiative de la création de cette première ligue de Roller Derby de la région en 2011 ?

ORD (Orléans Roller Derby) : Les trois fondatrices se sont connues par le biais d'Internet. Comme chacune avait cette envie de s'essayer au Roller Derby, elles ont décidé de monter une association. Au début, il n'y avait pas assez de joueuses pour faire une équipe, ce qui a mené, à l’époque, à la création d’une équipe régionale: Les Centrifugeuses. Aujourd'hui, comme vous le savez, il y en a deux (les équipes A et B). On espère pouvoir en créer une troisième (équipe C) très prochainement.


LNO : Chaque ligue possède un nom accrocheur (tout comme les joueuses). Pourquoi Les Simones ?

ORD : Nous voulions un nom à consonance française pour se démarquer des autres équipes et des origines américaines du sport, et Simone est un prénom qui, dans l'imaginaire, évoque une vieille mamie qui promène son petit caniche. Malgré son physique peu imposant, cette race de chien peut se montrer surprenante, hargneuse. C'est l'image et le message que nous voulions envoyer aux autres équipes.

Ancien logo (à gauche), nouveau logo (à droite). Pour porter cette veste trop stylée, il faut être une joueuse.


LNO : Qu'appréciez-vous dans ce sport?

ORD : D'abord, c'est un sport qui défoule énormément ; il y a un engagement du corps qui est important car au service du collectif. Ensuite, nous sommes très attachées aux valeurs défendues par notre sport, notamment le respect, qui est au centre de tout : respect de l'individu, respect de l'adversaire, respect de l'arbitre... Et puis, au-delà du sport, il y a un lien fort entre nous.


LNO : Combien d'heures d'entrainement par semaine sont nécessaires à votre niveau ?

ORD : Nous nous entrainons quatre heures par semaine. C'est sans compter les heures d'entrainement que nous faisons chacune de notre côté : certaines font du renforcement musculaire, d'autres de la natation, du yoga, de la course... C'est selon. C'est important de garder ce rythme afin de rester en Division Élite. Tout au long de l'année, nous participons à des matchs de préparation dont les résultats ont un impact au niveau du classement européen. Les Championnats de France ont, quant à eux, lieu deux fois par an.

Images de l'entrainement du 4 février. Il a débuté avec une préparation mentale, suivie d'un échauffement, avant d'enchainer avec des jams à 2, 3, 4 et 5 joueuses.


LNO : En 2022, vous êtes passées en Division Élite. Depuis l'été dernier, vous avez rejoint la fédération internationale WFTDA (Women's Flat Track Derby Association) et rencontré des équipes étrangères. Dans quels pays avez-vous voyagé ?

ORD : Nous avions déjà eu l'occasion de nous rendre en Italie en 2018, mais grâce au soutien de nos sponsors, nous avons également eu la chance de nous rendre en Suisse, en Espagne, en Belgique ou encore à La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis. L'avantage de ces déplacements, c'est que cela nous permet de comparer nos façons de jouer et d'arbitrer. On peut par exemple se féliciter d'avoir un très bon niveau d'arbitrage dans notre pays.

Les Simones de B et les Nasty Pêcheresses, sous l'oeil d'un arbitre en novembre dernier.

LNO : En ce moment, vous faites la promotion du Championnat de France qui aura lieu ce weekend au Palais des Sports d'Orléans. On peut voir des affiches des Simones un peu partout dans la ville. Est-ce que vous vous sentez soutenues par la ville et le public ?

ORD : Tout à fait ! Depuis les débuts de l’association en 2011, nous collaborons avec les médias et utilisons les réseaux sociaux afin de faire connaitre notre sport au plus grand nombre. Le nom des Simones commence à être bien connu des orléanais.e.s. La ville d'Orléans nous soutient aussi, car nous avons accès à divers gymnases de la ville et nous avons aussi plus de créneaux qu'auparavant pour nous entrainer.

Les Simones, dessinées par les talentueuses Anne JC et Nadine Ramond le 4 février.


LNO : Quel est votre plus beau souvenir ?

ORD : Le jour où nous sommes passées de N1 à Élite en 2022, à Lille. C'était complètement fou ! Aujourd'hui, nous sommes classées 7e/8, parmi les villes de Toulouse, Nantes, Paris (2 équipes), Lomme, Mérignac et Clermont-Ferrand. Samedi, nous affronterons pour notre premier match de la compétition les Nothing Toulouse, championnes en titre depuis 2017.


LNO : Quels sont vos objectifs pour la suite ?

ORD : Nous souhaitons nous maintenir en Division Élite tout en continuant de former de nouvelles recrues – nous acceptons des joueuses à partir de 16 ans. Nous avons également pour objectif de faire monter l'équipe B en compétences.

Les Simones de B, en novembre dernier.


La Nouvelle-Orléanaise



Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site internet, Facebook, Instagram et YouTube de l'association Orléans Roller Derby.



1 Les équipes peuvent être classées dans l'une des catégories suivantes : Division Élite, Nationale 1 (N1) ou Nationale 2 (N2).

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